- 1ere idée fausse : Il n’est pas normal d’avoir un métier qui ne nous plaise pas pour vivre
- 2eme idée fausse : Le marché de l’emploi est difficile
- 3eme idée fausse : changer d’emploi est risqué
- 4eme idée fausse : il faut toujours avoir un plan de secours
- 5eme idée fausse : il y a quelque part un travail idéal pour moi
- 6eme idée fausse : se demander « qu’est-ce qui serait le mieux pour moi ? » est la bonne question
- 7ème idée fausse : si je n’aime pas mon métier, c’est que je ne suis pas fait pour cette voie professionnelle
- 8ème idée fausse : je ne peux pas travailler sans fiche de poste
- 9ème idée fausse : je m’attends à une envolée professionnelle
10eme idée fausse : Ignorer mon insatisfaction professionnelle la fera disparaître
Oui, à condition que ce soit seulement psychosomatique ! Sérieusement, vous pensez que ça peut marcher sur le long terme ? Evidemment, au début cela peut sembler marcher. Lorsqu’on se met à douter de soi de sa place dans l’entreprise, de son choix professionnel, on commence par se dire que ça va passer, et que dans d’autres circonstances c’était mieux. Et on se force un peu à aller bien, à laisser les mauvaises pensées de côté et à avancer. Parfois on est déjà tellement content d’avoir un travail, alors pas d’états d’âmes !
Vous savez quoi ? c’est une excellente stratégie. On ne peut pas écouter le premier mouvement d’humeur qui passe. On a tous des hauts et des bas, des moments de raz le bol, et puis ça repart. Donc, c’est une bonne réaction de ne pas réagir trop vite et dans un premier temps de relativiser le malaise qu’on ressent.
Il faut pourtant être attentif. Si, au fil du temps, ces pensées épisodiques deviennent des pensées lancinantes, si elles surviennent de plus en plus et que vous passez de plus en plus de temps à rêvasser sur d’autres options professionnelles, vous devriez prendre cela au sérieux.
Sot vous êtes mal dans votre peau et vous avez besoin d‘être aidé pour ne pas tomber en dépression, soit vous êtes effectivement à un tournant de votre carrière et il serait bon que vous preniez les choses en main.
Notez que l’esprit humain est parfois tellement résistant qu’il sait déployer des trésors d’ingéniosité pour vous empêcher d’aller de l’avant. Cela fait un conflit intérieur assez cocasse mais assez triste aussi.
Parmi les raisons d’ignorer votre insatisfaction de carrière, vous trouverez par exemple que:
- Vous êtes trop vieux, ça n’est plus de votre âge,
- Vous ne voulez pas risquer une réduction de salaire
- Vous n’avez pas envie de retourner en formation
- Bah, vous avez manqué votre chance il y a 5, 10 ou 15 ans, alors à quoi bon maintenant ?
- Etc.
Que faire ? Être vrai avec vous-même. Nommer vos peurs et vos envies.
Prenez une feuille de papier vierge, par exemple, et tracer une ligne qui sépare la page en deux colonnes. A droite écrivez en haut « ce dont j’ai envie » et faites la liste de ce dont vous avez envie au niveau professionnel tranquillement, sans vous occuper des peurs. Vous pouvez ajouter des désirs non professionnels s’ils ont un impact sur la façon de voir votre métier. Par exemple : j’ai envie de passer plus de temps avec mes enfants. Allez, ne vous arrêtez pas avant d’en avoir trouvé au moins 10, mais ça peut être beaucoup plus.
Commencez par ce que vous désirez mais si, au bout d’un moment ça n’est pas très clair et que vous êtes bloqué, alors continuez en vous faisant la liste de ce que vous ne désirez pas, de ce qui ne vous plaît plus dans votre travail actuel et que vous aimeriez changer.
Quand vous avez fini cette première liste, prenez un temps pour la relire, corriger ou ajouter des choses et surtout prioriser. Parmi tous ces désirs exprimés, quels sont les 3 à 5 plus importants ? Et dans cette mini-liste là, dans quel ordre de priorité ?
Passons à la deuxième colonne. En haut, à gauche, écrivez : « ce qui me fait peur ». Et faites la liste de tout ce qui vous fait peur au niveau professionnel. De la même manière que pour les envies, si une peur personnelle vient affecter le plan professionnel, vous pouvez la mentionner. Et vous arrêtez pas avant d’avoir dressé une liste d’au moins 10 items. Mais faites un effort pour être réaliste : il s’agit de vraies peurs, pas de fantasmes ou d’excuses pour ne pas agir… Même en vous le disant, vous en passerez de toute façon, donc autant que ce soit le moins possible pour se consacrer aux vraies peurs. Puis relisez, corrigez, ajoutez. A nouveau, priorisez : quelles sont les peurs les plus importantes ? Dans quel ordre de priorité.
Voilà, vous devez avoir maintenant un beau panorama d’où vous êtes : ce qui vous fait envie, ce qui vous fait peur. Allons plus loin. Vous pouvez vous demander deux choses :
La première est d’essayer de faire intuitivement une sorte de Pareto. Vous savez cette belle découverte qu’agir sur 20% des causes peut avoir un effet sur 80% de ce que je veux améliorer. Avec cette idée, quelle est l’envie qui une fois réalisée entraînerait ou faciliterait la réalisation des autres ? Quelle est la peur qui arrêterait toutes les autres si elles disparaissait ?
La deuxième chose que vous pouvez faire est vous poser cette double question :
– Mes envies : si j’étais complètement libre, qu’est-ce qu’il faudrait pour réaliser au moins les principales ?
– Mes peurs : qu’est ce qui, d’une manière quasiment sûre, me permettrait de conjurer chacune de mes peurs principales ?
Au total, si vous avez fait tout cela, vous venez de vivre une sorte d’auto-coaching. Vous avez tous les éléments pour décider. Le fait d’avoir nommé les peurs et les envies, ne fait pas forcément disparaître la peur du changement, mais elle est mise à sa place parmi les autres, et elle n’empêche plus de voir qu’un engagement de votre part est possible.
Vous connaissez le dicton : « l’amour rend aveugle » ? Ici, c’est la peur qui rend aveugle. Elle entrave et ne permet plus la liberté de décider. Regardez-la en face, et vous verrez qu’elle se dissipera.
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