Les 10 idées les plus stupides sur le changement de carrière – 9

  • 1ere idée fausse : Il n’est pas normal d’avoir un métier qui ne nous plaise pas pour vivre
  • 2eme idée fausse : Le marché de l’emploi est difficile
  • 3eme idée fausse : changer d’emploi est risqué
  • 4eme idée fausse : il faut toujours avoir un plan de secours
  • 5eme idée fausse : il y a quelque part un travail idéal pour moi
  • 6eme idée fausse : se demander « qu’est-ce qui serait le mieux pour moi ? » est la bonne question
  • 7ème idée fausse : si je n’aime pas mon métier, c’est que je ne suis pas fait pour cette voie professionnelle
  • 8ème idée fausse :  je ne peux pas travailler sans fiche de poste

 

9eme idée fausse : Je m’attends à une envolée professionnelle

Envolée professionnelle - © ImageZoo/CorbisQuand vous voyez un lien « Trouvez votre emploi de rêve, » est-ce que vous cliquez immédiatement pour voir de quoi il retourne ? Avez-vous regardé sur chacune des listes qui paraissent parfois dans les médias : Les 10 meilleurs emploisle Top Ten de votre carrière, les 10 métiers les mieux rémunérés, etc. ? Y avez-vous trouvé quelque chose d’intéressant pour vous ?

Peut-être avez-vous eu l’occasion d’essayer de mieux vous connaître, par exemple avec l’outil MBTI, ou avec le « Process Com » ou l’Ennéagramme ? SI vous l’avez fat et si vous avez repéré à quelle famille ou ‘ »type » vous vous rattachez, vous pourriez bien être victime du mythe de l’ « envolée de carrière ». Ce que certains appellent aussi « l’épiphanie de carrière ».

Ce serait tellement bien si ces outils avaient le pouvoir de prédire l’avenir, n’est-ce pas ? Mais non, ils ne permettent que de mieux vous connaître, avec comme vertu principale qu’en vous reconnaissant – et qu’en vous reconnaissant comme quelqu’un de NORMAL puisque vous n’êtes pas seul dans ce cas – vous gagniez en estime et en confiance de vous-même.

Hélas, assez souvent, ces outils servent à entretenir un rêve : celui que vous êtes fait pour certaines activités, certains métiers et pas pour d’autres, et qu’en mettant votre énergie à aller dans ce pour quoi vous êtes fait, vous irez de succès en succès, de promotion en promotion. Bref, vous connaîtrez une envolée professionnelle, une épiphanie de carrière.

Bien sûr, ce n’est pas impossible. Mais faites quand même attention à ne pas vous laisser abuser par vous-même (vous aimeriez tellement le croire !) ou par le consultant RH qui vous accompagne et qui n’est peut-être ni très expérimenté ni très clair sur son éthique (la plupart du temps, il ne s’en rend pas compte lui-même). La vérité est qu’aucun outil aussi puissant soit-il et aussi spécifique soit-il dans la psychologie relationnelle et professionnelle ne peut dire à votre place ce que vous devez faire et ce qu’il vous plairait de faire.

L’univers vous appartient, quelle que soit votre psychologie, votre tempérament, vos atouts et vos limites. Ce qui va être intéressant pour vous, ça va être de choisir là où vous voulez aller, et connaissant votre type psychologique de prendre toutes les mesures possibles pour y aller : compter sur vous quand c’est dans vos cordes, parmi vos atouts, et compter sur les autres quand certaines compétences relationnelles ne sont pas les vôtres.

Ce n’est pas à d’autres de vous dire ce que vous devez faire, ce n’est même pas à votre profil psychologique. Si vous commettez cette erreur, vous allez simplement entrer dans un processus pour correspondre à ce qu’on attend de vous en fonction de votre profil. Vous allez suivre un rêve et le pire, c’est que ça ne marchera pas car il vous manquera la flamme, l’enthousiasme, la force qui vient de ce qu’on a choisi soi-même.

La seule vraie question pour que vous ne perdiez pas de temps dans l’atteinte de ce qui peut vous rendre heureux est : que voulez-vous faire ? Qu’est-ce qui vous rendrait heureux ? Et faites-le !

Un conseil ? Si vous ne l’avez pas fait, apprenez quel est votre profil selon l’une de ces trois écoles (MBTI, Process Com, Ennéagramme) ou d’autres car ce sont d’excellents outils pour comprendre nos ressorts internes et améliorer la communication avec autrui. Mais ce ne sont que des outils, ne les absolutisez pas. Ils ne doivent pas devenir pour vous l’équivalent de la pythie de Delphes !

En résumé, s’il doit y avoir une envolée professionnelle, ça ne peut être que celle dont vous êtes l’acteur. Être au bon moment au bon endroit n’a pas d’intérêt si vous ne savez pas ce que vous voulez et si vous n’agissez pas en conséquence. N’attendez pas une envolée professionnelle, construisez-la !

 

 

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