La pêche à la truite

cc Bernard Fourmond/ Flickr

 

 

La truite est un des amis préférés des pêcheurs à la ligne. D’abord parce qu’on la trouve en abondance en nos rivières mais aussi parce qu’il s’agit d’un poisson rusé, espiègle, qui semble jouer avec le pêcheur. Pêcher la truite relève davantage de la compétition sportive que du jeu de hasard.

Choix du terrain, choix de l’équipement, observation minutieuse. Pêcheur et poisson semblent s’observer l’un et l’autre. Ce qui explique l’engouement des spécialistes pour ce style de pêche, notamment aux Etats-Unis, un pays qui offre de vastes ressources naturelles, que ce soit en paysages ou en variété de truites. Car, pêcher la truite n’est pas une question de chance, selon l’habitat naturel on ne trouve pas le même type de truites.

Petit panorama de la truite aux Etats-Unis

 

On trouve la truite mouchetée depuis l’ouest du Labrador jusqu’au Saskatchewan, tandis que la truite arc-en-est est, quant à elle, originaire de la côte du Pacifique, depuis l’Alaska jusqu’à la Californie. Plus commune, la truite brune a trouvé son chemin dans les rivières de l’ensemble des Etats-Unis à l’exception des Etats de Floride, Arkansas, Kansas, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du Nord, Oklahoma et Texas. Leur présence a parfois été signalée dans les eaux de certains de ces Etats, mais sans qu’on puise l’attester officiellement aujourd’hui et , en tout cas ; pas de manière généralisée. Par contre, on trouve également la truite brune dans de nombreuses régions du Canada.

 

Les coins en France

La truite se trouve en France dans la plupart des rivières bien « oxygénées ». La truite aime les milieux naturels propres et renouvelés en permanence. On la trouve dans les rivières de montagne et dans les environnements non pollués, si possible avec un peu de courant et donc du dénivellé ( le Doubs le Verdon, la Sioule, le Haut-Allier, etc.). La plus grosse truite pêchée récemment est celle prise, en juillet 2011, par Frédéric Zanella, dans la rivière Dranse, en Haute-Savoie, dans laquelle remontent de grosses truites lacustres venues du Lac Léman. Ce spécialiste de la pêche à la truite prenait ce jour-là une truite de 1m06 et 16 kg. ( cliquer ici pour en savoir plus )

Une passion qui ne doit rien au hasard

 

La pêche à la truite est une affaire de passionnés. Il existe de nombreux sites et forums sur le sujet pour décrire les différentes pratiques ou échanger sur des trucs et astuces. Tout l’art et la manière consiste à jouer avec ce poisson très malin. On peut donc pêcher la truite à la mouche, au toc, à la cuiller, au vairon ou d’autres appâts, la plupart des pêcheurs aimant jouer à cache-à-cache avec des leurres qu’ils fabriquent eux-mêmes ou achètent dans le commerce, les plus connus ressemblent à des mouches ( d’où le nom : pêche à la mouche) ou des plumes de « cul de canard » .
Bien entendu en fonction du lieu choisi pour pêcher (ruisseau, rivière, torrent, grand ou petit courant, lac, réservoir…) l’équipement sera différent, mais pas seulement en fonction du lieu, également en fonction de la période de l’année et de la météo. La truite adapte son comportement en fonction que les eaux sont basses ou hautes, froides (à la fonte des neiges par exemple) ou plus chaudes et adapte son alimentation en conséquence. C’est ce qui en fait un poisson supérieurement intelligent par rapport aux autres et un sport intéressant pour le pêcheur.
A chaque pêche, il faudra s’interroger sur l’équipement nécessaire : quelle canne, quel moulinet, quels nœuds, quels leurres, etc.

 

6 facteurs à prendre en compte si vous compte si vous êtes débutant

 

La pêche à la truite ne doit rien au hasard. C’est un jeu de tactique et de patience, de part et d’autre, quel que soit le style de pêche que vous choisirez ( toc, vairon, leurre, mouche). On dit parfois que la truite « attaque » car elle observe et sait se défiler. Voici quelques-uns des facteurs qu’il faut prendre en considération afin d’avoir une bonne pêche.

    1. La mouche ne doit pas flotter. Bien sûr, c’est tentant de poser la mouche sur l’eau pur surveiller sa ligne, mais pas pour pêcher la truite. Cet objet immobile n’est pas assez naturel pour la truite, et s’il projette une ombre sur le fond de l’eau, cela peut carrément effrayer la truite.
    2. Utiliser la mouche sèche. La truite est un poisson qui réagit généralement très bien à la mouche sèche que ce soit en eau calme ou avec courant. C’est évidemment plus compliqué pour le pêcheur mais c’est à lui de s’adapter !
    3. Pêcher amont ou aval ? Les avis, tous passionnés, sont très différents sur ce point. D’une manière générale, retenez qu’il vaut mieux « pêcher amont » (upstream) dans les rivières rapides de petit ou moyen calibre. La truite ayant la tête en général tournée vers l’amont, vous aurez moins de chances de vous faire repérer. Mais il ne faut pas non plus que la ligne et son équipement ou même le vol lors du lancer, viennent flotter directement sur le poisson, ce qui l’alertera immédiatement de votre présence. Une bonne pratique consiste à se placer sur le côté de la rivière de sorte que la mouche que la mouche ne flotte pas sur le poisson. Le pêcheur à la truite doit se faire oublier, il pratique l’art de se fondre dans le milieu.
    4. Faire le bon repérage dès le début. Il est important de faire le premier repérage dès le début. Il faut adapter le leurre ou de la mouche en fonction de la taille de la truite, car elle va se jeter sur le premier leurre qui apparaîtra dans son espace privé et qui lui conviendra. A moins que vous soyez certain d’être dans un coin où des truites de différentes tailles naviguent ensemble ?
    5. User de patience face au caractère des truites. Les truites sont parfois de très mauvaise humeur ou sélectives et testent souvent la patience du pêcheur. Elles aiment jouer avec vous. Il se peut même qu’une truite que vous avez « ratée » une première fois revienne vers vous. Choisissez bien votre mouche, souvent c’est ce qui fera la différence.
    6. Prévoir un indicateur de touche.
    Si vous pêchez au toc, il vous faut pouvoir suivre des yeux le déplacement de la ligne et repérer les touches avec un indicateur placé sur le fil hors de l’eau. A chacun sa solution : un simple brin de laine noué sur la ligne, une petite boule de pâte malléable de couleur vive, ou un Rigoletto (mini repère en plastique enfilé sur le fil avant l’équipement à la manière d’une perle). L’indicateur doit être installé sur le fil issu du moulinet, au-dessus du bas de ligne. Si vous utilisez un fil fluo en corps de ligne, l’indicateur de touche n’est pas obligatoire

 

La pêche à la truite est une occasion de prendre beaucoup de plaisir dans un environnement naturel. Pour que le plaisir soit complet, ne laissez rien au hasard. Il y a un paradoxe dans la pêche à la truite : elle ne doit rien à la chance et pourtant il faut compter sur la chance. Alors, même si vous revenez bredouille, que ce soit au moins après vous être bien battu contre un poisson très très malin. Bonne partie de pêche !

 

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