Taking Chance – L’honneur d’un marine

Taking Chance Taking Chance est un téléfilm américain réalisé par Ross Katz et diffusé en 2009, avec Kévin Bacon dans le rôle principal.

Le titre de ce film suggère un jeu de mot. On aurait pu le traduire par « courir sa chance » ou « prendre sa chance ». Ce n’est en réalité pas du tout le sens du film qui raconte comment un officier supérieur des marines décide, à la lecture d’un rapport d’incident, d’accompagner la dépouille d’un jeune marine victime d’un attentat terroriste en Irak pour le ramener dans son Wyoming natal.

 

Or il est inhabituel qu’un officier supérieur accompagne une dépouille, tâche habituellement laissée à des officies subalternes. Le Lieutenant-Colonel Michael Strobl (Kevin Bacon) explique à plusieurs reprises que la raison en est qu’ils ont originaires du même village. Le mystère plane un temps, ses raisons sont-elles celles-là ? En tout cas, le voyage se passe avec dignité. Les scènes sont filmées avec pudeur et émotion et à regarder ce film, on est forcé au respect d’un homme qui accompagne la dépouille d’un autre et lui rend hommage.

Hommage à un marine - Taking Chance

Mais alors pourquoi « Taking Chance » ? C’est tout simplement le prénom du soldat victime de l’attentat : Chance Phelps.

Cette histoire tirée de faits réels est une savoureuse méditation sur l’honneur et le respect dû à chacun. Le titre français « l’honneur d’un marine » est intéressant aussi : de quel honneur s’agit-il, de celui du soldat mort au combat ou de l’officier supérieur qui raccompagne sa dépouille et lui rend les derniers honneurs ?

C’est surtout, quoi qu’on en pense une méditation sur le destin et sur la chance. Ce qui me faisait dire au début de cet article qu’il y a bien un jeu de mot dans le titre anglais de ce film. Notre officier supérieur n’est-il pas saisi d’effroi et de respect face à la malchance qui a touché ce jeune homme qu’il ne connaît pas ?

Le film n’émet pas d’avis partisan sur la guerre et, en particulier, sur cette guerre là. Le débat est placé bien plus haut.  Un homme qui portait le prénom Chance, était-ce son destin de se faire tuer par une cause aveugle à des milliers de kilomètres de chez lui ? Bien sûr, il est impossible de ne pas songer au célèbre flm de Spielberg  « Il faut sauver le soldat Ryan » avec les valeurs américaines de révérence à la patrie, au don de soi et à la famille. Mais ici le soldat de première classe Phelps est déjà mort, l’hommage qui lui est rendu et son rapatriement sont d’un autre ordre. L’hommage rendu à une destinée, un passage sur terre qui, peut-être,  n’aurait pas d’être celui-là.

Le film se termine avec un plan sur la maison du marine, un temps aperçue au début du film mais sans explications; La caméra s’attarde alors sur le nom inscrit sur la boîte-aux-lettres : PHELPS. Celui qui portait le prénom Chance, un prénom en forme de destinée , est rentré chez lui. Il ne reste plus que Phelps.

 

 

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